En route pour le nord

Publié le par Sylvie

Sukhothai - Lampang ... 17/11/08 - 19/11/08

Nous tentons toujours de partir tôt le matin mais entre le petit déjeuner, le plein d'eau etc., on ne part jamais avant 8h30 sauf quelques rares matins. Aujourd'hui Dimitri part devant, on le retrouvera peut-être au prochain village à moins qu'il ne décide de poursuivre plus loin. Vers 11h, la chaleur devient écrasante. Les arbres sur le bord de la route ne suffisent pas à nous abriter du soleil et Sylvie sent monter l'insolation. Les tempes battent, la sueur nous dégouline le long du front et dans les yeux vite, vite ... on accélère pour échapper à l'enfer brûlant. Dimitri, éberlué, nous voit arriver rouges et pantelants : 'Mais comment vous avez fait ? J'ai à peine fini ma première soupe !'. La chaleur donne des ailes ... C'est très difficile de repartir après le déjeuner, on se détend, on se rafraîchit et les muscles se sont refroidis ... qui voudrait repartir quand le soleil tape aussi fort ? On a fait 75 km, ça nous satisfait, allez, on dort ici.

Dans notre quête d'un hôtel, on arrive à ce qui ressemble à une bibliothèque pour enfants, sol carrelé, couleurs pastel, et des étagères de livres. Des femmes tentent de nous aider, dessinent une carte pour nous aider à trouver une guesthouse. Au bout de la 3ème feuille, les routes s'étirent et on réalise que c'est à 20 km et qu'en plus il faudra revenir sur nos pas demain. On bavarde un peu avec les femmes avant de repartir. Elles montrent la peau de Sylvie et rigolent. On est très bronzé et elles ne comprennent pas : 'Pourquoi tu ne mets pas une chemise à manches longues ?' fait comprendre l'une à Sylvie. Ici les gens qui travaillent aux champs sont bronzés. Les autres tentent d'avoir une peau claire à tout prix : ombrelle, manches longues et figure complètement couverte quand elles roulent à moto, crèmes blanchissantes ... Les différences culturelles sont parfois amusantes : en Asie, si on est bronzés, ça veut dire qu'on travaille beaucoup dehors ; en Europe, c'est parce qu'on prend du temps pour soi et qu'on part en vacances.

On repart et on finit par trouver un petit bungalow. Pas aussi sympa que celui de Sukhothai mais ce n'est que pour une nuit. Un homme nous voit étendre notre linge sur la clôture et se précipite : 'Non, non, pas là, on pourrait vous le voler !'. Allons bon, du coup, les trois vélos passeront la nuit dans la salle de bains. Le soir, on repart à vélo dîner, encore un riz sauté aux légumes, on aimerait bien changer parfois. On revoit une des femmes de cet après-midi. Elle nous avait proposé de dormir chez elle mais en riant et sans insister. En Asie Centrale, si quelqu'un avait décidé de nous inviter chez lui, on se faisait quasiment kidnapper. Du coup, on s'est dit qu'elle proposait par politesse. Mais ce soir, elle insiste pour qu'on vienne prendre le café chez elle demain matin ... ce n'était peut-être pas une fausse invitation alors ? On arrive chez elle à 6h30 le lendemain matin. Elle vit avec sa mère et sa fille. Celle-ci part un quart d'heure plus tard pour l'école. On comprend que l'école à Utaradit est meilleure que celle de Si Satchanalai mais c'est à une heure d'ici ... longues journées pour une petite fille de neuf ans. Un café bien serré, quelques brioches et une photo plus tard, on reprend la route. On couvre à nouveau 75 km en une matinée. Wang Chin est un village tranquille au bord d'une rivière. Cette fois-ci, on a droit à un resort ! C'est comme un hôtel, entouré de grands jardins, surtout destiné aux gens qui veulent se relaxer pour un week-end ou même une semaine. Depuis le départ, on dort à trois. Les chambres sont suffisamment grandes, les gens nous donnent souvent un matelas supplémentaire et Dimitri se dévoue pour dormir par terre. Ainsi, on peut préparer la journée du lendemain et surtout, Ben et Dimitri peuvent délirer ensemble ...

Le lendemain, il n'y a que 65 km jusqu'à Lampang où Roland, le cycliste allemand rencontré à Bangkok, nous attend. Mais d'abord c'est une grosse montée qui nous attend ... 8 km de pente à 10-12%. Difficile, mais on remarque qu'on a progressé depuis le départ. On ne s'arrête qu'une fois. On est loin de la fameuse montée de Bolu (12 km) en Turquie avec Benoît qui nous avait pris 4h ! Depuis qu'on est arrivés en Thaïlande, on a ressorti les shorts. Pour des raisons différentes selon les pays, culturelles en Turquie et en Iran, climatiques au Turkménistan et en Ouzbékistan, nous roulons en pantalon depuis 4 mois. 'Regarde, Ben, j'ai des muscles !' s'exclame Sylvie, ravie, un matin. Effectivement, on ne ressemble pas encore à des nageuses allemandes mais nos cuisses et nos mollets sont plus fermes et dessinés. On sent qu'on peine moins en montée et, sur le plat, on a beaucoup plus de puissance. Sylvie a d'ailleurs battu un cycliste en Ouzbékistan. Les jeunes faisaient souvent la course avec nous dans les villages. Là, c'était à notre arrivée à Khawas, après 150 km de route. Un cycliste se met à notre hauteur. Sylvie fonce et monte à 29 km/h ! Il s'est avoué battu auprès de Ben : 'Vous allez trop vite, je ne peux pas suivre'.

Après l'effort, le réconfort, une belle descente nous attend. Un bus nous dépasse, des touristes prennent force photos à travers les vitres. Heureusement que c'est en descente, on a plus fière allure que dans la montée. A un embranchement, on hésite. Lampang est à la fois indiqué tout droit et à droite, alors c'est par où ? Personne en vue, on fait une pause pour boire et s'étirer quand un 4x4 s'arrête juste à côté de nous. Un Australien et sa femme thaïe s'assurent que tout va bien. Il y a une nouvelle route d'où les panneaux qui nous semblaient contradictoires. Gene (il s'appelle Eugene mais personne n'arrive à prononcer son nom ici) vit ici depuis vingt ans avec sa femme et leur fils. Ils habitent à Mae Tha, un petit village à une vingtaine de km de Lampang. Ils ont l'air sympa, dommage qu'on ne puisse pas s'arrêter. Quelques km plus loin, on rentre en ville et on retrouve Dimitri. Encore une fois, il a une soupe d'avance mais on le rattrape vite. Nous sommes toujours en phase d'allègement, chacun continue à se demander de quoi il pourrait bien se débarrasser afin de s'alléger. Sylvie a réussi à convaincre Ben de manger les 500 g de repas déshydratés qu'elle transporte depuis le début, ils se périment en janvier de toute façon. Dimitri vient de se séparer de son siège pliant que Ben convoitait tant ('Non, Ben, on s'a-llè-ge !'). Une lueur malicieuse brille dans les yeux de Ben : 'Et tes rayons, tu y as pensé ?' M... !!! A Lop Buri, Dimitri avait racheté des rayons de rechange et les avait glissés dans un des tubes du siège ... 'Noooon, je les ai laissé dedans !!'. On se demande si la marchande de bananes qui trône maintenant fièrement sur le siège les trouvera un jour.

On appelle Roland qui nous donne rendez-vous à la ligne de chemin de fer. Il arrive équipé comme un vrai cycliste, maillot jaune et short moulant, sur son vélo rouge. Nous on fait toujours un peu figure d'amateurs avec nos shorts et nos t-shirts. C'est l'avantage du vélo couché, pas besoin d'équipement spécial (à part les chaussures à clips, on ne s'en passe plus).


Lampang ... 19/11/08 - 23/11/08

Roland est aussi marié à une Thaïe mais leur situation est un peu différente. Elle travaille en Allemagne pour subvenir aux besoins de sa famille et lui rentre 3 mois par an en Allemagne. Durant les quelques jours passé avec Roland, on apprend énormément sur la culture thaïe. Bien sûr, c'est vu par les yeux d'un farang (étranger en thaï) mais ça nous ouvre les yeux. Candides, on n'a vu jusqu'à présent que la gentillesse des Thaïs, leurs sourires et leur bonne cuisine. Vision plutôt limitée ... On découvre leur étrange rapport  avec l'argent. Etrange pour les Occidentaux que nous sommes car, pour eux, c'est tout à fait logique. Par exemple, même si tout le monde travaille dans la belle-famille de Roland, certains donnent de l'argent à d'autres parce que ces derniers ont de plus gros besoins. Pas forcément parce qu'ils ont une famille plus nombreuse d'après ce qu'on comprend mais juste parce qu'ils consomment plus. Et tout le monde trouve ça normal. Beaucoup de Thaïs vivent au-dessus de leurs moyens. Le salaire mensuel moyen varie entre 1.000 et 2.000 bahts, c'est-à-dire entre 20 et 40 euros. Pourtant, la plupart des voitures qui nous dépassent sur la route sont de gros pick-ups flambants neufs qui valent au minimum un million de bahts (environ 20.000 euros) ! Tout le monde a le dernier téléphone à la mode et le week-end, le passe-temps favori semble être le shopping. Comment font-ils ? Ils vivent à crédit. La politique de Thaksin, l'ancien premier ministre était : crédit illimité. C'est une bonne stratégie pour maintenir l'économie à flot mais si un petit grain de sable vient se glisser dans cette belle mécanique comme c'est actuellement le cas en Europe et aux Etats-Unis ...

Les Thaïs aiment tellement les jeux d'argent que c'est interdit. Des casinos clandestins fleurissent un peu partout et, de temps en temps, la police fait une descente. La prostitution est plutôt mal vue (encore heureux !) mais si une fille le fait pour aider ses parents, les voisins auront plutôt tendance à envier leur beau pick-up plutôt qu'à les critiquer ! Roland nous raconte qu'un jour sa femme lui parle d'un moine très connu. Roland lui demande pourquoi ce moine est aussi renommé ... 'C'est parce qu'il connaît les résultats de la loterie.'. Apparemment, il raconte des histoires, aux gens ensuite d'en deviner le sens caché et d'interpréter les chiffres du tirage ! D'après ce qu'on comprend, les apparences comptent beaucoup. Au supermarché, le lait se déclinent dans d'innombrables parfums et se vend en petites briques de 150 ml. On a le réflexe européen d'acheter un paquet de 6, c'est forcément moins cher que d'en acheter 6 séparément ... eh bien non ! Là encore, Roland peut nous répondre. Les pauvres achètent les briques de lait individuelles car ils n'ont pas assez d'argent d'avance pour en acheter 6 d'un coup. Mais pourquoi les riches achètent-ils les paquets de 6 ? Pour ne pas qu'on pense qu'ils sont pauvres... Il en va de même avec les voitures, symbole de richesse. C'est à qui roulera dans le plus gros et le plus rutilant des pick-ups quitte à vivre dans une petite maison qui ne paie pas de mine. Les gens qu'on voit à vélo sont âgés, ils ont la peau foncée et visiblement pas beaucoup d'argent. On croise quelques cyclistes thaïs mais ils roulent sur de beaux vélos et sont habillés comme des cyclistes professionnels, pas de risque de confusion. Il serait impensable de voir, comme en Allemagne, des familles partir en vacances ou faire leurs courses à vélo. Les gens qui ne peuvent pas se permettre une voiture roulent en scooter. On voit souvent passer des familles complètes juchées sur des scooters : le père conduit, le petit dernier coincé à l'avant entre ses jambes, la mère est derrière et les autres enfants se calent entre les parents.

Roland nous fait visiter Lampang. C'est une petite ville très animée traversée par une rivière, la Mae Wang. Au bord de cette rivière, de magnifiques maisons ont été construites, probablement par de riches marchands du siècle dernier. Malheureusement, tous les ans, la rue en contrebas de la ville qui longe la rivière est inondée, l'eau monte jusqu'aux toits. Tous les ans, le gouvernement contribue à la réfection ... Lampang abrite aussi quelques temples, ou wats. Le Wat Chedi Sao regroupe vingt chedis, sortes de cônes dont la base est blanchie à la chaux et le haut, doré. Les autres temples sont rectangulaires, leurs toits sont couverts de tuiles orange et vert et les murs sont faits à la fois de bois et de pierre blanchie à la chaux. Les façades ont parfois un aspect un peu clinquant, décorées de miroirs. Le soir, Roland nous emmène dans son restaurant favori où il dîne 6 jours sur 7 comme il dit ! C'est un restaurant de poisson. Pendant trois jours, on en mange à toutes les sauces : frit avec une sauce aigre-douce à l'ananas, à la vapeur avec une sauce au citron et aux herbes, au curry ... Ça nous change riz et des nouilles sautées au poulet ! Grâce à Roland, on peut aussi faire quelques courses pour les vélos. Dimitri rachète des rayons et cette fois, il les scotche au cadre de son vélo. Le dérailleur de Sylvie déraille toujours mais cette fois est la bonne, la chaîne ne saute plus. Dimitri nous quitte après une journée pour rejoindre des amis à Pai, au nord de Chiang Mai. Nous restons encore deux jours, on aime tellement prendre notre temps !

Le dernier jour, Roland nous accompagne sur les 30 premiers km. Il nous fait passer par les petites routes ce qui est bien plus agréable que la 'highway' comme ils disent ici. Après, on n'a plus le choix. Il y a encore deux bonnes montées mais pas aussi terribles que celles avant Lampang. A moins qu'on ne commence à s'habituer à ce genre de montée : toute en lacets avec une forte pente dans les tournants. C'est moins facile qu'une bonne pente qui monte tout droit. On déjeune à Lamphun, un gros bourg paisible, d'autant plus calme que c'est dimanche. Après avoir réussi à dénicher deux canettes de café glacé en guise de dessert, on se met en quête de la rivière Ping. Roland nous a recommandé de la longer jusqu'à Chiang Mai, c'est un détour de 10 km mais plus calme que la grande route. Il y a effectivement une rivière mais on ne va pas dans la bonne direction. Ben s'adresse à un homme qui s'apprête à entrer dans une belle maison au jardin fleuri. C'est un Français ! On ne comprend pas très bien ce qu'il fait ici mais la dame chez qui il loge propose de nous guider avec sa voiture. Effectivement, la rivière Ping n'est pas évidente à trouver. On suit le pick-up sur 5 km et nous voilà sur la bonne route. C'est une petite route de campagne arborée qui longe la rivière. Il y a très peu de voitures, les oiseaux chantent et on pédale en admirant bananiers et papayers sur le bord de la route. Quelques belles maisons aussi...


Chiang Mai ... 23/11 - 28/11

A Chiang Mai, on va directement à la guesthouse qu'un couple cycliste nous a recommandé. L'endroit est agréable, une maison toute en bois sombre, les chambres sont confortables et calmes et la gérante est très sympa. Par contre, une fois la nuit tombée, la rue dévoile ses charmes ... La dernière fois, on logeait dans la vieille ville, 'intra-muros'. Là, on est à quelques rues de la vieille ville, juste à côté du marché de nuit et aussi quelques grands hôtels. Le premier soir, on dîne dans la rue et on reste sidérés devant le nombre d'hommes étrangers, la cinquantaine bedonnante, seuls ou à deux, qui déambulent dans la rue. On croise quelques filles et quelques couples mais c'est une minorité. Le deuxième soir, on remonte la rue vers Tha Pae Gate, l'entrée de la vieille ville et là on comprend. Cinq ou six bars sont alignés de chaque côté de la rue, des filles court vêtues déplient leurs longues jambes, assises sur de hauts tabourets. Il y a aussi beaucoup de salons de massage (et plus si affinités ?). A chaque fois qu'un vieux (ou même un jeune) solitaire passe, les feulements se déclenchent : 'Sawadikhââââ, helloooo, massâââge ...'. On est plutôt dégoûtés. On sait qu'il y a beaucoup de prostitution en Thaïlande mais on est choqués que ce soit de façon aussi évidente. On est aussi choqués de constater que la tendance qu'on avait observée il y a trois ans semble en nette augmentation. Beaucoup d'étrangers 'd'un certain âge' sont avec des Thaïes plus ou moins jolies. Tout le monde y trouve son avantage : les Thaïes se font entretenir, elles ne se font pas battre comme c'est le cas avec la majorité des maris thaïs et les Occidentaux sont plus attentionnés. Quant aux hommes, on ne vous fera pas de dessin pour les avantages ! Un des avantages est de pouvoir être propriétaire d'une maison ou d'un commerce. Un étranger ne peut pas posséder plus de 49% des parts d'une société ou d'une maison donc il faut s'associer avec un ou une Thaïe. Tout ça semble logique mais ça reste choquant. D'autant plus qu'on ne rencontre aucune étrangère avec un Thaï ...

On monte une journée à Mae Sai, à la frontière avec la Birmanie, faire renouveler notre visa. C'est moitié moins cher que de le faire à Chiang Mai et on obtient 30 jours au lieu de 10 jours. Beaucoup d'agences organisent le 'visa run', c'est pratique. On a oublié comme c'est inconfortable de rouler en bus. Le minibus qui nous bringuebale comme une salade à égoutter ne semble pas avoir beaucoup de suspension et Sylvie ressent les premières nausées au bout d'une heure ... et le trajet prend 4h ! Si seulement on avait pu y aller à vélo. A Mae Sai, on a une heure pour renouveler le visa et déjeuner. On suit le flot d'étrangers, de Thaïs et de Birmans sur le pont qui enjambe le Mékong et nous voilà à Tachilek. On remplit quelques formulaires, sourit à la webcam pour la photo et le douanier nous dit : 'C'est bon, vous reprendrez vos passeports en repartant'. Il suppose qu'on veut aller faire des courses au marché birman. Heureusement on nous a prévenu : 'Non, c'est bon, on aimerait repartir tout de suite'. Il fait une moue déçue mais nous tamponne néanmoins deux fois nos passeports : nous sommes entrés et sortis de Birmanie à quelques secondes d'intervalle !! On avale une soupe de nouilles en vitesse avant de retourner au panier à salade.

On lie connaissance avec Pim et Susanna, deux Hollandais qui passent deux mois en Thaïlande. Ben suggère qu'on aille boire un verre le soir ... une bonne idée qui sonne notre perte ! On comptait quitter Chiang Mai le lendemain matin pour retrouver Dimitri mais après deux bières, on se regarde : 'Allez, demain on reste ... allez, une autre bière !'. Réveil tardif à 8h du matin, la tête un peu lourde. L'année dernière encore on se serait levés à 11h du matin mais maintenant, 8h nous semble tard comparé aux réveils de 6h30 ! On travaille sur le site puis on retrouve Pim et Susanna pour déjeuner. Susanna a bouquiné au bord de la piscine pendant que Pim travaillait. Il a un travail qui lui permet de travailler de n'importe où dans le monde : créateur de sites web. En voilà une bonne idée ! Pendant qu'il voyage, il continue à travailler quelques jours par semaine pour des clients hollandais. Du coup, on lui pose quelques questions. Côté technique, ça n'a pas l'air très compliqué avec tous ces nouveaux logiciels mais il faut avoir la fibre artistique ... idée à creuser en tout cas. L'après-midi, on va à la prison pour ... un massage ! Certaines détenues offrent massage thaï et massage des pieds. Les profits vont à une caisse commune qui aide les femmes à leur sortie de prison. C'est un peu bizarre d'être accueilli par l'enseigne 'Prison product shop' (Magasin de la prison) mais les femmes sont très sympas et on rit bien. Par contre, on est un peu déçus, on s'attendait à de la réflexologie mais ça ressemble plus à du pétrissage. En tout cas, ça relance la circulation. On passe la soirée dans le bar favori de Pim et Susanna, un petit auvent devant un magasin tenu par une jeune Thaïe très sympathique. On regrette de ne pas rester plus longtemps, elle a un bon humour et parle bien anglais. C'est l'avantage de rester plusieurs semaines au même endroit, on a le temps de rencontrer des locaux et en apprendre plus sur les us et coutumes du pays. Dans un sens, Pim et Susanna voyagent un peu comme nous. On découvre le paysage d'une contrée dans ses moindres détails tandis qu'ils approfondissent la culture du pays et de ses habitants. On se reverra peut-être, ils remonteront du sud vers la mi-janvier, juste quand on s'apprêtera à voler sur Auckland.

Publié dans Thaïlande

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